Le Bénin et l’agriculture

          

           Le Bénin est un pays de l’Afrique sub-saharienne, limité à l’Ouest par le Togo, à l’Est par le Nigéria, et fait frontière au nord avec le Burkina-Faso et le Niger. Il se démarque de ses voisins principalement par sa stabilité politique et par la pratique d’une véritable démocratie depuis les années 1990.

            Le pays compte 7 442 954 habitants, dont 60 % vit en milieu rural. L’agriculture joue un rôle majeur dans son développement. En effet, les produits agricoles représentent 80 % des exportations et contribue pour 35 % dans la formation du PIB. Avec ces chiffres, on remarque  la prépondérance de ce domaine sur l’économie du pays et donc la nécessité d’avoir un organisme défendant les intérêts des acteurs ; les paysans.

            Au Bénin, l’agriculture est principalement familiale et se fait sur de petites exploitations. Au sud du pays, les exploitations ont une taille moyenne de 5 hectares et plus de 10 hectares au nord.

            Avec un climat favorable, la majorité de ces terres sont utilisées afin de produire de  les vivriers notamment l’igname, qui représente 24 % des cultures en terme de chiffre d’affaire. Ces terres sont aussi utilisées pour produire du manioc, du coton, du maïs, des tomates, des ananas et des arachides. Ceci montre bien la capacité du pays à  s’auto suffire au plan alimentaire.

            Seulement, malgré ces chiffres, des difficultés subsistent. En effet, l’accès à la terre reste très difficile et très inégalitaire. Le droit foncier n’est pas encore appliqué comme tel au Bénin. Une loi sur le foncier rural, très controversée par l’ensemble des organisations paysannes est pourtant promulguée depuis 2007. (voir article « Les limites de la loi sur le foncier rural »). La Synergie Paysanne mène donc actuellement une véritable campagne de plaidoyer et de lobbying à ce sujet auprès du gouvernement et fait entendre à travers elle, la voix des paysans et leurs revendications.

            Le second véritable problème est le manque de mécanisation agricole. Cela est dû à un manque de ressources des paysans, et à des établissements bancaires pratiquant des taux d’intérêts inabordables pour des petites structures. Les paysans se heurtent à une seconde difficulté qui est le manque de formation et de maîtrise de ces matériels agricoles.

            Afin de remédier à ces difficultés, la Synergie Paysanne permet à ses militants d’accéder à des formations de machinisme agricole et à des formations spécifiques en maraîchage. De plus, afin de pouvoir investir dans ces machines et rendre le travail au champ moins pénible, le syndicat recherche activement des organismes de crédit pratiquant des taux accessibles aux paysans (de 3 % à 5 %) et avec la possibilité de bénéficier de 3 ans de différé pour le remboursement.

            Ainsi, le pays pourra stopper un phénomène grandissant, l’exode rural. En effet, de nombreux jeunes paysans quittent les campagnes à cause d’un travail au champ trop pénible pour rejoindre les villes et devenir, le plus souvent, zem (taxi-moto).

 

            Le syndicat à travers ces 2 combats, l’accès au foncier et la mécanisation agricole, lutte donc pour permettre aux petits paysans de rester dans les campagnes et de continuer à cultiver leur terres.

 

 

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